Des transporteurs qualifient le gouvernement de mauvais payeur | VIVA MÉDIA Skip to main content

Des compagnies qui assurent le transport de personnes vivant sur l’aide sociale et ayant des contraintes sévères à l’emploi sont sur le point de cesser leurs activités. Les différentes directions disent qu’elles en ont assez de financer le gouvernement.

Que ce soit dans n’importe quelles villes ou municipalités au Québec, lorsqu’une personne vivant de l’aide sociale et ayant une contrainte sévère à l’emploi a besoin de se déplacer pour un rendez-vous médical ou autre rendez-vous dans le même sens, peut avoir recours à un transporteur privé. Lorsqu’un tel besoin survient en Montérégie-Ouest, la facture est assumée par le gouvernement via le Centre administratif des contraintes sévères à l’emploi de la Montérégie. Toutefois, les différents transporteurs rencontrés ont tous le même discours. Le gouvernement est un mauvais payeur.

Lorsqu’ils indiquent que le gouvernement est un mauvais payeur, les transporteurs font allusion au fait que les factures sont payées avec plusieurs mois de retard. « Dans mon cas, je paie mon chauffeur, l’essence, la voiture, les assurances, les immatriculations et l’usure de l’auto dès que la personne monte dans la voiture, dit un transporteur qui opère dans le Suroît. J’envoie mes factures au gouvernement une fois par mois. Mais, j’attends encore les paiements de mes 4 derniers mois. »

Il n’est pas question de montant de 10 $, loin de là même. Alors qu’un autre transporteur de la Rive-Sud explique que son entreprise attend un cumulatif d’approximativement 60 000 $, celui de la région du Suroît précise qu’il a pour 40 000 $ de frais facturés et non payés.

« C’est rendu que ça prend de 5 à 6 mois de retard. Je n’ai pas les moyens de financer les services du gouvernement. Plutôt que d’annoncer des milliards en investissement pour des entreprises multimilliardaires, la CAQ devrait payer ses propres sous-traitants. »

Il semblerait que le manque de personnel au Centre administratif des contraintes sévères à l’emploi de la Montérégie soit la raison des retards dans les paiements. « Je me fous de la raison, je veux mon argent, dit un autre transporteur. Sur recommandation de la dame du Centre administratif des contraintes sévères à l’emploi de la Montérégie, j’ai porté plainte, mais encore là, qu’est-ce que cela va changer. »

Régulièrement, lorsqu’une entreprise connait des retards dans ses paiements, elle doit faire face à des intérêts. Or, pas question d’agir ainsi avec le gouvernement. « J’ai été avisé que si je facture des intérêts, qu’ils ne seront jamais payés. Nous sommes vraiment à la merci du gouvernement dans ce genre de situation. Si je mets les 40 000 $ dans un compte en banque je ferais des intérêts donc, inévitablement, en offrant un service qui prend une éternité à être payé, je suis perdant. »

Les transporteurs rencontrés insistent pour dire qu’ils comptent interrompre le service dans les prochaines semaines. « J’envoie une dernière facture à la fin du mois et par la suite, je vais probablement cesser le service tant que le gouvernement ne m’aura pas payé. »

Steve Sauvé

Journaliste

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